L'objectif du centre est d'enseigner aux femmes à pêcher plutôt que de leur donner du poisson, explique Milie Marta, à l'initiative du projet « Ma vie de femme ». Ce projet vise à offrir des opportunités de formation aux femmes en situation de vulnérabilité, telles que les femmes déplacées internes (PDI) et les veuves. Ces femmes participent à une série de formations dans divers domaines tels que la couture, le tissage du Faso Danfani, le maquillage, l'élevage, le jardinage, le perlage, et bien d'autres encore. L'objectif est de leur permettre d'acquérir des compétences professionnelles pour qu'elles puissent devenir autonomes, précise Milie Marta. La durée des formations varie en fonction de chaque métier, allant d'une semaine à plus d'un an. L'ambition est de faire de ce projet un centre permanent de formation au profit de toutes les femmes vulnérables. Le coût total du projet s'élève à 17 millions de F CFA, dont 15 millions de F CFA contribués par le PDG de Coris Bank, également président du patronat burkinabè, Idrissa Nassa, justifiant ainsi sa visite sur le site de formation à Goudrin. Les formatrices ont également souligné une bonne ambiance durant les ateliers. Claire Ouango, formatrice en couture et confection de kôkô dunda, a noté que la plupart de ces femmes n'avaient aucune expérience en couture ou en teinture, mais ont montré des progrès significatifs en quelques jours. Les apprenantes ont également exprimé leur satisfaction. Par ailleurs, Roseline Somé avait depuis longtemps le désir d'apprendre un métier et a saisi cette opportunité dès qu'elle s'est présentée. À terme, une rue marchande sera organisée pour exposer les réalisations des femmes. L'initiatrice du projet prévoit également de les accompagner avec du matériel après la formation.
