À l'issue de cette rencontre, les deux délégations ont exprimé leur optimisme quant à une amélioration des relations entre leurs deux pays. La réunion s'est déroulée dans la plus grande discrétion, selon une source ivoirienne, à Niangoloko, une localité burkinabè proche de la frontière.
À la suite de leur réunion, les deux responsables semblaient confiants, évoquant la "fraternité" qui unit leurs deux pays. Le général Kassoum Coulibaly, ministre burkinabè de la Défense nationale, a déclaré : "Nous espérons prendre un nouveau départ pour lutter efficacement contre le terrorisme et les différents trafics à nos frontières." De son côté, Téné Birahima Ouattara, ministre ivoirien de la Défense, a indiqué : "Nous avons passé en revue tous les aspects des relations entre les deux pays", sans entrer dans les détails. Il est probable que la question des patrouilles mixtes le long de la frontière, suspendues depuis plusieurs mois, ait été abordée, tout comme celle du franchissement de la frontière, qui a entraîné l'arrestation en septembre dernier de deux gendarmes ivoiriens de l'escadron de Bouna, après s'être égarés sur un site d'orpaillage clandestin du côté burkinabè, et plus récemment, fin mars, d'un militaire et d'un supplétif civil burkinabè par la Côte d'Ivoire.
"Quand ce genre d'événement se produit, nous trouvons ensemble les moyens nécessaires pour les régler", a déclaré Amadou Coulibaly, le ministre porte-parole du gouvernement ivoirien, mercredi dernier, laissant entrevoir une issue favorable à ces affaires.