Depuis 1977, la Journée internationale des droits des femmes est placée sous l’égide de l’ONU avec un thème particulier chaque année. La date choisie est le résultat de l'action de nombreux mouvements depuis le début du XXe siècle, comme l'explique l’historienne Chloé Maurel. Entretien.
RFI : En 1977, les Nations unies instaurent la Journée internationale des droits de la femme. Mais au début du XXe siècle, on note déjà de nombreuses luttes ouvrières et des manifestations de femmes réclamant plus de droits en Europe ou aux États-Unis. Quelle est l'origine de la date du 8 mars ?
Chloé Maurel : À partir de 1909, les États-Unis décident d’organiser chaque année, le dernier dimanche de février, une « Journée nationale des femmes » afin de marquer, dans l’opinion publique, l’idée de l’égalité hommes-femmes. On doit cette initiative notamment à Theresa Serber Malkiel, ouvrière socialiste juive américaine<, également militante pour les droits des travailleurs, pour l’égalité raciale et pour le droit de vote des femmes.
Puis en 1910 à Copenhague, au Danemark, Clara Zetkin, journaliste allemande féministe, lance un appel solennel à organiser chaque année une Journée internationale des femmes.
Pourquoi le 8 mars est-il souvent considéré comme le résultat de l'action des mouvements communistes et socialistes ?
Les mouvements socialistes et communistes ont joué un rôle moteur pour promouvoir le 8 mars. Rappelons qu’en février 1909, aux États-Unis, c’est sur l’action de femmes socialistes qu’est organisé le National Woman's Day.
À partir de quand le 8 mars est-il célébré massivement dans le monde et pourquoi ?
